- échangeur
-
• 1292; de échanger1 ♦ Vx Échangiste (1o).2 ♦ (1862) Appareil destiné à réchauffer ou refroidir un fluide, au moyen d'un autre fluide qui circule à une température différente. Échangeur de chaleur, de température.3 ♦ (v. 1960) Intersection routière à plusieurs niveaux. L'échangeur de la porte de la Chapelle, à Paris. « des échangeurs dirigeaient les voitures vers des parkings souterrains » (Cayrol).échangeur, eusen. m. (et adj.)d1./d TECH échangeur de chaleur: récipient où s'opère un transfert de chaleur entre un fluide chaud et un fluide froid.d2./d Ouvrage de raccordement de routes ou d'autoroutes qui évite aux usagers toute intersection à niveau des voies.d3./d CHIM échangeur d'ions: solide insoluble qui, au contact d'une solution, échange les ions qu'il contient contre d'autres ions, de même signe, présents dans la solution. Les échangeurs d'ions sont utilisés pour adoucir l'eau.— adj. Résine échangeuse d'ions.|| Par ext. Appareil qui utilise de telles substances.⇒ÉCHANGEUR, EUSE, subst.A.— Masc. ou fém. [Désigne une pers.] Personne qui procède à des échanges. Il y a, dans l'orgueil sûr et convaincu de déducteur de scènes et d'échangeur de situations de Uchard, une bonne foi qui désarme (GONCOURT, Journal, 1857, p. 420).— En partic. Personne qui, dans des opérations bancaires et boursières, procède à un échange de valeurs.B.— Masc. [Désigne des choses]1. Échangeur de chaleur ou de température. Appareil qui sert à réchauffer ou à refroidir un fluide au moyen d'un autre fluide circulant à une température différente (cf. LE MASSON, Mar., 1951, p. 111). Échangeurs d'ions. Macromolécules, naturelles ou synthétiques, capables, lorsqu'on les immerge dans une solution saline, de fixer sélectivement certains ions de cette solution (cf. PRIVAT DE GARILHE, Acides nucl., 1963, p. 59).— Emploi adj. Résines échangeuses d'ions (cf. Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 427).2. TRAV. PUBL. ,,Ensemble routier (bretelles, ponts, etc.) qui permet les échanges, sans croisement à niveau, entre les courants de trafic d'une autoroute et ceux des voies (routes, rues) adjacentes, ou entre ceux de deux autoroutes qui se croisent``(GILB. 1974). Les jours de pointe, sur l'autoroute Sud, la fermeture de certains échangeurs pourra être décidée à titre d'essai (GILB. 1974).Prononc. :[
], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. 1. 1292 eschangeor « celui qui a fait un échange » (Ch. du Vic, de Bay., chap. de Bay., sept. 1292, n° 231, Arch. Calv. ds GDF.); 2. 1923 techn. (QUÉRET, Industr. gaz, p. 275); 3. 1964 « intersection routière » (La Croix, 2 mai 1964 ds GILB.). Dér. du rad. de échanger; suff. -eur2, -euse. Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 41.
échangeur [eʃɑ̃ʒœʀ] n. m.ÉTYM. 1292, eschangeor; de 1. échanger.❖1 (1292). Dr. Anciennt, vx. Celui qui est partie à un échange (depuis le XVIIIe, on dit échangiste). — REM. Dans ce sens, le fém. est virtuel.2 (1862, Année sc. et industr., 1863, p. 460). Appareil destiné à réchauffer ou refroidir un fluide, au moyen d'un autre fluide qui circule à une température différente (on dit aussi échangeur de chaleur, de température).➪ tableau Vocabulaire de la chimie.♦ Chir. || Échangeur thermique :1 (…) en adaptant au circuit du cœur-poumon artificiel un appareil qui permet de baisser ou d'augmenter à volonté la température du sang injecté à l'opéré (un échangeur thermique), on peut (…) faire baisser sa température centrale, puis la faire remonter (…)Cl. d'Allaines, la Chirurgie du cœur, p. 92.➪ tableau Noms d'appareils.3 (V. 1960). Raccordement, sans croisement à niveau, de plusieurs voies routières, routes ou autoroutes. || Échangeur à trois niveaux. || L'échangeur de la porte de la Chapelle, à Paris. || « Un échangeur d'autoroutes en plein milieu des champs : le Canada pense dès aujourd'hui à organiser la circulation de l'an 2000 » (Science et Vie, no 594, p. 79).2 Sur les places, des circuits mobiles, des échangeurs dirigeaient les voitures vers des parkings souterrains, propices au silence, à la promenade, à la méditation.Jean Cayrol, Histoire d'un désert, p. 24.3 Entre les deux cordillères, la ville a dû forcer l'entrée d'un coup d'épaule et pousser en hauteur, comme la jungle. Pas d'autre échappée qu'une autoroute centrale se ramifiant, tout au long en échangeurs superposés, boucles et trèfles au dessin compliqué.Régis Debray, l'Indésirable, p. 89-90.
Encyclopédie Universelle. 2012.